Les votations sur l’initiative sur les soins et la loi Covid montrent la polarisation progressive de la société. Elles révèlent à quel point le Conseil fédéral est affaibli après deux ans de pandémie. Par-dessus le marché, l’explosion de la cinquième vague continue de dévoiler sa politique de santé aux yeux de tous. L’époque de la stabilité suisse est passée.
L’explosion de la cinquième vague éclipse le vote du week-end dernier. Nous devons jeter un regard rétrospectif lucide sur les votations et sous la surface de la propagande de la presse bourgeoise. Le taux de participation de 65% est le plus élevé du 21e siècle et le quatrième plus élevé depuis la votation sur le droit de vote des femmes de 1971. L’initiative sur les soins a été la toute première initiative syndicale à être acceptée. En chiffres relatifs, elle a été la septième initiative la plus réussie. En chiffres absolus, elle a obtenu le plus grand nombre de voix. En raison du vote sur la loi Covid, le Palais fédéral a dû être fermé – pour la première fois depuis 173 ans un jour de vote. Ces chiffres record ne tombent pas du ciel. Ils reflètent le fait que la radicalisation des masses – et avec elle la polarisation de la société – a progressé sous la surface. Avec le vote du week-end dernier, elle a fait surface.
Le vote comme exutoire
La Suisse n’est pas une île, mais fait partie du capitalisme mondial – et est donc prise dans sa crise organique. Depuis les années 90, le niveau de vie en Suisse a tendance à stagner. On privatise et on économise, notamment dans le domaine de la santé. Le travail s’intensifie. La pandémie a accéléré ce processus. Un quart de la classe ouvrière a dû puiser dans des économies quasi inexistantes. Certaines couches, notamment le personnel des soins, ont été attaquées de front et livrées au virus comme de la chair à canon. Les masses vivent la mort, la maladie, l’insécurité comme jamais auparavant dans leur vie. Aujourd’hui, la cinquième vague est en train d’exploser : Les chiffres de la contagion atteignent des records ; le manque de personnel s’est encore aggravé par rapport à l’année dernière, car les soignants ont fui les conditions de travail inhumaines ; le tri des patients est à nouveau pratiqué dans les hôpitaux. La crise devient la normalité ! La pandémie a tiré les masses du train-train quotidien. Le mécontentement s’accumule sous la surface.
La votation a mis sur la table deux des questions les plus brûlantes : celle des soins (initiative sur les soins) et celle de la lutte contre les pandémies (loi Covid). Le mécontentement accumulé a trouvé un exutoire : la participation au vote a atteint des sommets.
La raison de la radicalisation et de la polarisation réside dans l’exacerbation des antagonismes de classe par la crise. Mais son expression est contradictoire. La votation sur l’initiative sur les soins a directement fait remonter à la surface les contrastes sociaux exacerbés ; la loi Covid, en revanche, les a présentés sous une forme distordue.
Initiative sur les soins infirmiers : la bourgeoisie contre les soins infirmiers…
L’initiative sur les soins infirmiers elle-même est déjà l’expression de la radicalisation dans le domaine des soins. Elle est une réponse des syndicats à la pression de la base. Dans les soins, ça bouillonne. L’initiative demande de meilleures conditions de travail, plus de personnel par patient et plus de places de formation. Ce sont des revendications claires et correctes dans l’intérêt de la classe ouvrière.
C’est précisément pour cette raison que la bourgeoisie elle-même et tous ses collaborateurs (le Conseil fédéral, les partis bourgeois, les associations hospitalières et même certaines directions de soins et de formation) ont mené une campagne uniforme contre l’initiative. Ils ont tenté de diviser la classe ouvrière selon la ligne « producteur versus consommateur » et de la rendre ainsi inapte à la lutte : nous, les consommateurs, devront payer les exigences exorbitantes des soignants avec l’initiative sur les soins, selon le récit. Avec son contre-projet, le Conseil fédéral a tenté de mutiler les revendications jusqu’à les rendre méconnaissables, en supprimant les conditions de travail. Un « compromis suisse » classique – un « compromis » dans lequel la classe ouvrière ne gagne rien ou presque. Mais la campagne de la bourgeoisie unie a durement échoué !
… mais la classe ouvrière contre la bourgeoisie !
D’un côté, la pandémie a révélé quelle classe est « essentielle » : la classe ouvrière. Sans elle – notamment les professions de santé, mais aussi la construction, certains secteurs de services, etc, rien n’est produit dans la société. Et d’autre part, la crise a révélé à quel point la bourgeoisie est parasitaire. Il n’y a ni besoin d’actionnaires, ni de capitalistes pour que l’essentiel fonctionne dans la société. Parallèlement, les 300 Suisses les plus riches sont aujourd’hui plus riches que jamais. Depuis que le magazine Bilanz tient cette liste, il n’y a jamais eu une augmentation de la fortune aussi importante que l’année dernière. La pandémie a montré plus ouvertement que jamais que le Conseil fédéral place ces profits au-dessus de la santé des masses. Ces expériences durant les années de pandémie ont exacerbé la conscience et la confiance en soi de la classe ouvrière et son mécontentement envers la classe dirigeante et son régime politique.
C’est dans ce contexte que le vote a eu lieu. Le « oui » à l’initiative sur les soins infirmiers est un « oui » pour les conditions de travail et pour les soins salariés et contre les intérêts de la bourgeoisie : contre ses économies, ses privatisations et ses attaques contre les conditions de travail. C’est un oui de la majorité de toute la classe ouvrière : un signe clair de solidarité de classe. Selon un sondage réalisé le 9 octobre 2021, le taux de oui a dépassé les quatre cinquièmes dans toutes les couches sociales ayant un revenu inférieur à 11’000 francs ! Même la base de l’UDC – qui comprend des ouvriers – a approuvé l’initiative. La bourgeoisie a essuyé un net revers – en premier lieu le Conseil fédéral, dont le contre-projet a été balayé comme un sale chiffon par la classe ouvrière. Dans l’histoire de la démocratie suisse, on peut compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où les contre-propositions du Conseil fédéral ont été rejetées. Le résultat de la votation reflète directement la visibilisation de la division de la société en classes, qui est à la base de la radicalisation des masses.
Tous ne sont pas des « complotistes » !
62 % ont approuvé la loi Covid du Conseil fédéral. « Large soutien à la politique de Corona du Conseil fédéral !», peut-on lire dans la presse bourgeoise. Dans le meilleur des cas, il s’agit d’une vision purement superficielle. La réalité sous-jacente montre le contraire, et plaît beaucoup moins à la bourgeoisie.
Le mécontentement, la colère, la fatigue, la déception s’installent après deux ans et cinq vagues de pandémie. Ce sentiment – produit de la politique sanitaire criminelle de la bourgeoisie ! – a servi à son tour de terreau à cette dernière pour mener une grosse campagne de division au cours des derniers mois. Elle a dressé ceux qui espéraient en finir rapidement avec la vaccination contre ceux qui ne voulaient pas se faire vacciner – et a rejeté la responsabilité sur les sceptiques de la vaccination. Elle a ainsi démantelé les mesures de santé et masqué le caractère de classe de sa politique de pandémie sanglante dans l’intérêt des profits à court terme des capitalistes. Le vote autour de la loi Covid s’inscrit dans la même veine. (Nous avons commenté plus en détail la campagne de division de la bourgeoisie ici et plus récemment ici et ici).
Depuis le début de la pandémie, nous, marxistes, nous prononçons avec véhémence en faveur de la vaccination. Mais nous devons comprendre pourquoi une grande partie de la population rejette cette position scientifique. Le tiers qui a voté non à la loi Covid n’est pas principalement composé de « complotistes ». Une partie est légitimement sceptique face à la politique de division de la bourgeoisie. Certaines parties d’entre elles comprennent très bien que le certificat ne résout pas la question de la pandémie et qu’il est une feuille de vigne du Conseil fédéral derrière laquelle il démantèle les autres mesures nécessaires. La jeunesse est la plus radicale – et en aucun cas la plus aveuglée ! – couche de la société. Selon un sondage de 20 minutes, une majorité de jeunes s’est opposée à la loi Covid.
Ce qui est commun à toutes les parties, c’est la perte de confiance dans l’establishment. Cela peut prendre des formes confuses, voire réactionnaires (scepticisme vis-à-vis des vaccins, hostilité envers la science). Mais il y a un noyau sain et vrai : la prise de conscience que l’establishment va à l’encontre de nos intérêts.
Une majorité pour le Conseil fédéral ?
Mais le oui de la majorité ne reflète pas non plus un soutien inconditionnel au Conseil fédéral. La majorité des masses souhaite une sortie la plus rapide possible de cette pandémie qui n’en finit pas. La classe ouvrière est confrontée au choix du moindre mal, à deux positions bourgeoises : la politique sanitaire bourgeoise sans le certificat, c’est-à-dire les profits avant la santé ; la politique sanitaire bourgeoise avec le certificat, ce qui signifie la même chose. « Une réponse à la pandémie ne se trouve pas dans le livret de vote » (Der Funke n° 104). Le PS s’est soumis sans condition au Conseil fédéral et à sa politique de bouc émissaire.
C’est ainsi qu’une partie de la classe ouvrière s’est laissée prendre au piège de la politique de division réactionnaire de la bourgeoisie. Elle a vu l’issue dans la direction d’une vaccination obligatoire. Un sondage du Blick montre que 62,8% sont pour la 2G, 53,1% pour une vaccination obligatoire générale et même 69% pour une vaccination obligatoire dans les soins. Une vaccination obligatoire est fondamentalement erronée : elle ne résout aucun problème et sert de ferment de division à la classe dirigeante – les responsables de la crise. Mais le oui à la loi Covid ne reflète pas pour autant un soutien profond au Conseil fédéral. Les masses veulent enfin sortir de la pandémie. Mais le Conseil fédéral est incapable de mettre un terme à la pandémie ou même de mettre en place toutes les mesures de protection possibles. Le soutien à la politique du Conseil fédéral en matière de pandémie est superficiel. Sa politique de division repose sur des bases fragiles.
Déformation
La radicalisation des masses s’est exprimée de manière contradictoire et déformée lors de la votation sur le Covid. L’initiative sur les soins a révélé la véritable opposition de cette société (entre la classe ouvrière et la bourgeoisie). En revanche, lors de la loi Covid, la bourgeoisie a pu canaliser le mécontentement par sa politique de division le long d’une fausse ligne de conflit (entre les partisans et les opposants à la vaccination). Il n’y avait pas de point de vue qui exprimait, ne serait-ce qu’en partie, l’intérêt de la classe ouvrière. C’est la principale raison de cette distorsion.
Néanmoins, il s’agit d’une expression déformée d’une radicalisation claire et rapide des masses.
« Victoire de la démocratie» ?
La presse bourgeoise parle d’une « victoire de la démocratie » le week-end dernier. Encore une fois : c’est le contraire qui est vrai !
La démocratie bourgeoise signifie la promesse faite aux masses opprimées et exploitées que les antagonismes de classe peuvent être réconciliés : qu’il nous suffit de nous rassembler pacifiquement « en tant que nation » et que tout le monde aura ensuite sa part du gâteau. Bien sûr, ce « compromis » et cette « unité nationale » impliquent la subordination des intérêts de la classe ouvrière à ceux de la bourgeoisie. Celle-ci obtient les énormes parts du gâteau. La classe ouvrière – du moins les couches supérieures de celle-ci – reçoit des miettes. La démocratie bourgeoise trouve son fondement dans une économie capitaliste en plein essor. Le Conseil fédéral – un gouvernement d’« unité nationale » permanente, où siègent les dirigeants de tous les grands partis – est le visage de la démocratie suisse. La votation ne montre pas une « victoire de la démocratie », bien au contraire. Il montre une étape dans l’érosion de la légitimité du Conseil fédéral – et donc de toute la démocratie suisse et de l’« unité nationale ».
Au début de la pandémie, le Conseil fédéral pouvait masquer le caractère de classe de sa politique de pandémie avec son cri de guerre « Nous sommes tous dans le même bateau !» et unir toute la « nation » derrière lui dans la lutte contre le virus, « l’ennemi commun » extérieur. Deux années de sa politique de santé dans l’intérêt du profit et au détriment des masses ont – avec des hauts et des bas – porté des coups durs à ce récit. L’autorité du Conseil fédéral en a souffert. L’initiative sur les soins en est la preuve.
Initiative sur les soins : victoire de la démocratie ?
Le contre-projet (le « compromis ») du Conseil fédéral à l’initiative n’a pas du tout impressionné la classe ouvrière : le préjugé selon lequel le Conseil fédéral défend les intérêts de tous, réconcilie les intérêts de classe, s’est fracassé sur la réalité et l’expérience des masses. Le rejet du contre-projet porte un coup dur au Conseil fédéral et à « l’unité nationale », principaux outils utilisés par la classe dirigeante pour nous maintenir en bas. Mais ce n’est pas tout.
Les illusions, surtout dans le domaine des soins, sont faibles quant à la capacité de l’Etat bourgeois, du Parlement et des partis établis à mettre en œuvre rapidement, ou même à mettre en œuvre tout court, l’initiative acceptée. Au sein de l’ASI, par exemple, la prise de conscience des soignants de la base fait pression sur la direction : il faut davantage de mobilisation et d’organisation pour mettre en œuvre l’initiative. C’est absolument correct : « les capitalistes, le lobby des caisses maladies et leurs laquais bourgeois marchent littéralement sur les corps pour défendre leurs profits. Nous ne devons pas nous faire d’illusions : même si l’initiative originale est acceptée, ces acteurs s’opposeront à tous les niveaux à une exécution et une interprétation des demandes dans notre sens. L’amélioration des conditions de travail et de la qualité des soins ne peut être atteinte que dans la lutte la plus déterminée dans les entreprises de soins et au niveau politique contre cette classe ! » (l’étincelle n° 48)
Cela reflète la désillusion envers la démocratie bourgeoise, selon laquelle l’Etat et le Parlement résolvent nos problèmes – et constitue un pas vers la reconnaissance qu’ils sont des organes de et pour la bourgeoisie.
Loi Covid : victoire de la démocratie ?
Le Tagesanzeiger écrivait avant la votation : « Le Palais fédéral, symbole de la démocratie suisse, semble en danger en raison d’une campagne de votation animée ». La bourgeoisie craignait une attaque contre le Palais fédéral. Non sans raison : à plusieurs reprises ces derniers mois, des éléments des manifestations contre les mesures ont tenté de pénétrer dans le Palais fédéral. Le jour de la votation, Berne était pleine de policiers et le Palais fédéral était bouclé.
La similitude avec l’assaut du Capitole aux Etats-Unis en janvier dernier n’est pas un hasard. La bourgeoisie suisse regarde à l’étranger. Elle se doute que la Suisse n’est pas une île, mais que les mêmes tendances de la lutte des classes sont à l’œuvre ici aussi. La démocratie américaine, après des décennies de déclin de l’impérialisme américain, est délégitimée à l’extrême. La prise du Capitole était symptomatique de ce processus général.
Les processus de polarisation aux Etats-Unis sont plus avancés que ceux de la Suisse. Mais la tendance à la délégitimation de la démocratie bourgeoise est la même ! La peur de la bourgeoisie que le Palais fédéral soit pris d’assaut – et le soulagement ensuite que cela ne se soit pas produit – le laissent entendre. Le fait que le « symbole de la démocratie suisse » ait dû être protégé par l’appareil répressif de l’Etat le prouve pleinement.
Le même processus est à l’origine de la votation sur les soins et de celle sur le Covid. La crise exacerbe les antagonismes de classe et pèse sur les conditions de vie des masses. Les promesses de la démocratie bourgeoise – « compromis ! », « unité ! », « des miettes pour tous ! » – se heurtent à l’échec. – se fracassent sur l’expérience de la réalité de la crise.
Sortir de la crise par la lutte des classes
Comment sortir de la crise sanitaire ?
Dans toutes les entreprises, les quartiers et les écoles, les travailleurs doivent décider eux-mêmes du régime de santé et de vaccination. Ils savent ce qu’il faut faire et s’intéressent réellement à la santé, contrairement aux patrons et aux bureaucrates. Les employés du système de santé doivent en prendre eux-mêmes le contrôle. Ils doivent décider eux-mêmes quels traitements sont médicalement utiles, combien de personnel ils doivent être par équipe et combien de temps ils doivent consacrer à chaque activité. Le contrôle ouvrier est aujourd’hui nécessaire !
Pour cela, il faut une campagne de vaccination scientifique et une campagne de dépistage à grande échelle. Tous les investissements nécessaires dans le secteur de la santé doivent être réalisés dès maintenant. Sa nationalisation sous contrôle ouvrier est aujourd’hui une nécessité. Les banques doivent être regroupées en une banque d’État sous contrôle de la société. Cela nous donnera une marge de manœuvre pour tous les investissements nécessaires.
Objectivement, c’est la voie nécessaire pour sortir de la crise de la santé. Cette voie est entièrement dans l’intérêt de la classe ouvrière, qui ne connaît pas l’intérêt du profit. Mais les patrons et leur Conseil fédéral feront tout pour empêcher ce programme de voir le jour. Pour tester le pudding, il faut le manger : ils ont maintenant prouvé par la pratique, au cours de ces cinq vagues épidémiques, qu’ils sont incapables et peu désireux de faire le moindre petit pas dans notre direction !
Sortir de la crise sanitaire signifie une lutte de la classe ouvrière contre la bourgeoisie et son gouvernement ! Pour un gouvernement de et pour la classe ouvrière !
La taupe fouille !
« Mais la classe ouvrière n’est pas prête pour ce programme ! », nous répondra-t-on. Nous répliquons : Cela ne change rien au fait que ce programme est nécessaire ! Regardons la chose avec le regard clair du marxisme et jetons par-dessus bord les préjugés que la bourgeoisie nous inculque quotidiennement.
Le vote le montre : Les deux dernières années de crise ont porté des coups durs à l’autorité du Conseil fédéral. Son autorité – et avec elle celle de tout le régime de « l’unité nationale » – est en train de s’effriter. À cela s’ajoute l’explosion de la cinquième vague. Elle est un nouveau coup de marteau sur la conscience et continue à ébranler l’unité nationale. Elle démasque une fois de plus le cynisme et l’incapacité de la bourgeoisie face à la crise sanitaire la plus profonde de tous les temps. Ce que nous, marxistes, disons depuis deux ans, devient de plus en plus clair : la question de la pandémie est une question de classe ! La classe dirigeante sacrifie nos vies sur l’autel des profits ! Seule la classe ouvrière peut mettre fin à la crise sanitaire – en luttant contre la classe dirigeante et son système, le capitalisme ! Oui, la classe ouvrière dans son ensemble n’est pas encore prête pour le programme nécessaire. Mais les expériences des masses poussent dans cette direction ! Les couches les plus avancées de la classe ouvrière pourraient être gagnées à cette cause aujourd’hui.
Mais il n’y a pas de force de masse qui se batte pour la sortie nécessaire. Tant qu’il n’y aura pas de parti socialiste qui réponde consciemment au mécontentement spontané des masses avec ce programme, la radicalisation des masses s’exprimera de manière confuse, voire en partie réactionnaire – comme le scepticisme vis-à-vis des vaccins. La tâche consiste aujourd’hui à construire un courant marxiste dans le mouvement ouvrier et de la jeunesse, avec une analyse marxiste claire et un programme socialiste. Soutiens-nous dans cette tâche !
Europe — de Emanuel Tomaselli, ICR Autriche — 16. 11. 2024
Amérique du nord — de la rédaction — 13. 11. 2024
Europe — de Jack Halinski-Fitzpatrick, marxist.com — 11. 11. 2024