Après les dizaines de milliers de morts du massacre contre les Palestiniens à Gaza, Netanyahu pousse à une guerre encore plus grande contre l’Iran et le Liban.
Depuis des mois, lui et ses alliés sionistes au sein du gouvernement israélien jettent de l’huile sur le feu. Vers fin juillet, ce jeu cynique a franchi une nouvelle étape. Les forces israéliennes ont tué en peu de temps le commandant de haut rang du Hezbollah Shukr au Liban et le dirigeant du Hamas Haniyeh en Iran.
Ces deux incidents sont une provocation ciblée contre l’Iran et le Hezbollah au Liban. Depuis, Israël n’attend qu’une riposte iranienne. Il est clair que Netanyahu l’utiliserait pour se positionner comme victime ayant le droit de se défendre, pour ensuite étendre la guerre à toute la région.
La situation d’urgence déclarée le 7 octobre et l’escalade de la guerre sont ses seuls moyens pour se maintenir au pouvoir ; il a besoin de la participation directe de l’armée américaine à une confrontation plus large dans la région, et c’est la raison pour laquelle il est fermement décidé à provoquer une guerre avec l’Iran. Cela obligerait les États-Unis et tous leurs alliés à s’engager directement aux côtés d’Israël. Tous les signes indiquent que le plan cruel de Netanyahu est en train de fonctionner.
Les impérialistes américains se positionnent désormais comme les grands défenseurs de la paix. Lors du dernier round de négociations pour un cessez-le-feu, le secrétaire d’État américain Blinken a expliqué de manière désespérée qu’il s’agissait « peut-être de la dernière chance pour un cessez-le-feu » dans la bande de Gaza.
Ce qui les inquiète, ce ne sont évidemment pas les civils innocents qui sont tués à Gaza ; ils commettent eux-mêmes des crimes bien plus graves. Ils sont plutôt préoccupés par les conséquences désastreuses d’une extension de la guerre sur l’économie mondiale (dont celle des États-Unis), sur leurs nombreux intérêts commerciaux et sur leurs bases militaires au Moyen-Orient.
Les médias occidentaux ont tout fait pour maintenir l’illusion de la possibilité d’une issue positive aux négociations. Or tout le monde sait que Netanyahu n’a aucun intérêt à une trêve permanente. Comment démontrer plus explicitement ses intentions belliqueuses qu’en tuant le chef des négociations du Hamas, Haniyeh ?
Toutes leurs « négociations de paix » sont une farce. Les États-Unis ne sont pas une force de paix. Les discours de ces menteurs n’ont aucun sens. Depuis le 7 octobre, ils ont prouvé maintes et maintes fois qu’ils soutiennent Israël dans sa guerre.
Les États-Unis pourraient facilement mettre fin à la guerre. Il leur suffirait de couper l’aide militaire à Israël, sans laquelle cette guerre ne serait pas possible. Pourtant, alors que le département d’État américain parle de « paix » et de « cessez-le-feu », il a promis à Israël un nouveau budget d’armement de 20 milliards de dollars ! Et pendant qu’il parle de « désescalade », les États-Unis ont massivement renforcé leur présence militaire au Proche-Orient !
Le meurtre d’Haniyeh a marqué un tournant. Israël assassine une personnalité publique lors de sa visite officielle d’État en Iran, ce qui n’est rien de moins qu’un acte de guerre. Le régime iranien n’a d’autre choix que d’y répondre.
Pourtant, par un tour de force incroyable, les diplomates et les médias occidentaux s’efforcent de rendre l’Iran responsable de l’escalade prévisible. Comme si l’Iran était ici l’agresseur ! C’est Netanyahu qui fomente sciemment une guerre avec l’Iran et menace de plonger toute la région dans l’abîme !
Le régime iranien agira tôt ou tard. Le danger immédiat est toutefois une guerre totale entre Israël et les forces armées du Hezbollah au Liban, soutenues par l’Iran. Si cela devait se produire, la marine américaine, qui attend au large des côtes, s’engagerait presque certainement du côté d’Israël. Quant à l’Iran, qui peut compter sur un réseau de milices en Irak, au Yémen et en Syrie, il serait inévitablement entraîné dans le conflit.
Il est difficile d’imaginer les conséquences catastrophiques d’un conflit aussi vaste pour les populations locales. Elles se feront sentir y compris dans de nombreux pays éloignés du théâtre immédiat des événements.
Toute l’histoire du Moyen-Orient montre que tel ou tel individu n’est pas l’origine du cauchemar actuel. C’est l’impérialisme qui engendre la crise et la guerre.
La seule solution à cette crise est le renversement révolutionnaire du capitalisme et de l’impérialisme. Seule une révolution socialiste permettra à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre ensemble dans le cadre d’une Fédération socialiste.
Unissons les travailleurs et les jeunes du monde entier et unissons-nous dans une lutte commune contre l’impérialisme !
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