Le contre-projet soutient que nous devons accepter les détériorations, car ainsi la réforme « donnera une marge pour un progrès ultérieur ». Mais on ne sait pas d’où cette marge devrait tout d’un coup surgir. Dans ce contre-projet, un pur opportunisme est soigneusement caché derrières des phrases gauchistes. Cette position ne reflète rien d’autre que la pression des directions du PS et des syndicats sur la JS. Une capitulation devant cette pression serait fatale ! Il y a beaucoup plus en jeu que les seules conséquences (négatives) du projet concret. La crédibilité de la gauche et de la JS subira des forts dégâts si nous décidons de soutenir cette réforme. Au lieu de subir la pression du PS, c’est nous qui devrons mettre le PS sous pression pour qu’il prenne une position correcte !
Et nous le répétons encore une fois fortement: Il n’existe pas de position « oui, mais… » avec cette question. Soit on est pour les attaques sur nos retraites, soit on est contre. Soit on est contre cette contre-réforme, soit on est pour un référendum. Ainsi se pose la question que nous discutons lors de cette assemblée annuelle.
La majorité du CD paraît avoir décidé de soutenir la réforme des retraites en voulant retirer leur résolution initiale. Pourtant, dans des telles situations, ce serait la tâche de la JS de défendre les intérêts des salarié-e-s et des femmes et de s’opposer décidément à ces attaques.
Il relève maintenant de la responsabilité des délégué-e-s de corriger cette erreur politique et de prendre une position digne de la tradition radicale de la JS. C’est la tradition d’une défense conséquente des conquêtes. Nous appelons tous et toutes les délégué-e-s à se prononcer clairement contre cette réforme des retraites, à voter pour la résolution initiale 1A et à refuser la voie choisie par le comité directeur.
Europe — de Emanuel Tomaselli, ICR Autriche — 16. 11. 2024
Amérique du nord — de la rédaction — 13. 11. 2024
Europe — de Jack Halinski-Fitzpatrick, marxist.com — 11. 11. 2024