Samedi 24 mars, la manifestation nationale contre les mesures d’austérité de plus en plus intensives dans le secteur de l’éducation aura lieu à Berne. Nous soutenons pleinement ce mouvement et voulons donner une perspective aux étudiants et aux élèves militants.
Des mesures d’austérité à l’échelle nationale contre une résistance locale. C’est une lutte inégale que les dirigeants ont menée contre nous jusqu’à présent. Les frais de scolarité devraient être élevés en petits morceaux – parfois seulement pour les étudiants étrangers, parfois de manière isolée, parfois dans le cadre de programmes d’épargne plus importants et toujours avec un décalage dans le temps. Les administrations universitaires organisées au niveau national, les cantons et la Confédération essaient de nous monter les uns contre les autres. Cela n’est pas passé inaperçu : Avec la manifestation nationale, les étudiants se défendent pour la première fois à travers les universités contre les mesures d’austérité à l’échelle nationale. Nous considérons la tentative d’opposer une résistance à la politique d’austérité dans toute la Suisse comme un pas en avant juste et important et nous soutenons le projet sur tous les fronts.
Distribution des tracts, mais pas une fin en soi
Pendant la semaine de campagne (19-23 mars), nous mobiliserons à Genève, Zurich, Bâle, et Berne pour la grande manifestation en distribuant des tracts et en cherchant la discussion avec les étudiants. Mais ni les actions ni la manifestation sont une fin en soi pour nous ; même après cette semaine, nous n’avons rien gagné. Le prochain modèle de cadeau fiscal pour les grandes sociétés (« Modèle fiscal 17 ») est sur la table, les trous dans le budget public sont de plus en plus grands, la pression pour épargner augmente partout – aussi dans les universités. En temps de crise avec une concurrence intensifiée, les mesures d’austérité sont une nécessité économique pour les dirigeants afin d’améliorer les conditions de profit des grandes entreprises sur notre dos. Lutter contre le démantèlement social, c’est lutter contre le capitalisme. C’est pourquoi nous devons élargir notre résistance et unifier les luttes.
Apprendre des expériences passées
Pour cette raison, les associations marxistes des différentes universités suisses organisent plusieurs événements publics. Mardi, à Bâle, il y aura une présentation suivie d’une discussion sur la question « Comment combattre les coupes dans l’éducation ». A Genève, jeudi, il y aura un évènement sous le titre « Jeunesse et austérité ». Suite à la manifestation nationale, nous organisons une conférence à Unitobler à Berne « Nous ne payons pas votre crise ! Que faire après la manif ? ». Les membres de l’Assemblée étudiante de Bâle, StopLaHausse Genève et le mouvement de Berne/Fribourg tirent les conclusions des luttes menées jusqu’à présent et nous essayons ensemble de donner au mouvement dans la discussion une perspective.
S’organiser à la place d’un simple symbolisme !
Une perspective s’impose d’urgence, surtout parce que les combats se sont apaisés dans toutes les universités. Mais cela n’a rien de « surprenant » ou simplement « dommage », mais réside dans la nature des choses : la conscience combative des travailleurs et des jeunes ne se développe pas en parallèle et n’est pas non plus proportionnelle aux attaques croissantes nécessaires dans le capitalisme. Nous ne créons pas des mouvements artificiels – le système de crise crée inévitablement leur base. Mais lorsque nous nous contentons de regarder, de faire preuve de solidarité abstraite et d’y participer superficiellement, les étudiants et élèves retournent de plus en plus dans les salles de lecture par manque de perspective. Au lieu de nous plaindre de la diminution de la volonté de se battre, nous devons unir nos forces et construire une organisation puissante grâce à notre expérience accumulée. Seule une telle lutte peut combiner les luttes futures et indiquer une alternative au capitalisme. C’est la seule façon de libérer les étudiants et les travailleurs de ce système d’exploitation et d’oppression à long terme.
Tu es d’accord avec nos revendications? Rejoins-nous!
Photo de couverture et plus d’informations sur la semaine d’action: Révolte d’éducation
Europe — de Emanuel Tomaselli, ICR Autriche — 16. 11. 2024
Amérique du nord — de la rédaction — 13. 11. 2024
Europe — de Jack Halinski-Fitzpatrick, marxist.com — 11. 11. 2024