Lundi soir, l’Université de Fribourg a accueilli une conférence organisée par la Faculté d’histoire sur la situation humanitaire à Gaza, avec l’ambition de « situer globalement ce conflit ». Depuis 6 mois, il s’agit du premier événement public organisé par une grande institution sur la situation catastrophique à Gaza. L’amphithéâtre était plein de monde. Il y avait des professeurs, des étudiants intéressés, des militants de gauche et d’autres jeunes qui voulaient enfin faire quelque chose.

L’ambiance dans la salle était électrique ! Pendant les exposés des deux professeurs, tout le monde a écouté avec attention. Les gens voulaient des réponses concrètes sur la manière d’agir contre ce massacre. Lorsque quelqu’un a justifié l’attaque israélienne lors de la séance de questions-réponses qui a suivi, une grande partie de la salle s’est mise à huer !

Deux de nos camarades ont fait des interventions très courageuses ! La camarade Michelle a clairement dit qu’il ne s’agit pas d’un conflit entre le Nord et le Sud, mais d’une question de classes et d’impérialisme. Le camarade Elia a soulevé la question de savoir comment on peut discuter et s’organiser si notre association universitaire, et plus généralement toute solidarité avec la Palestine, est empêchée. Bien sûr, les professeurs n’avaient pas de réponse et ont simplement continué à parler. Une femme du public est toutefois intervenue après et a demandé s’ils pouvaient encore répondre à la question d’Elia ! De manière générale, de nombreuses personnes ont applaudi après nos interventions.

Déjà avant les conférences, nous avons distribué dans la salle des flyers sur la répression contre la solidarité avec la Palestine à l’université, vendu des journaux et mené des discussions. Quelqu’un est venu s’asseoir juste à côté de nous lorsqu’il a reçu le flyer. Pendant la manifestation, il a lu tout notre journal. Deux heures plus tard, nous sommes fiers de l’accueillir dans nos rangs en tant que nouveau membre du PCR ! Il a dit que le fait que nous nous soyons levés lors de la séance de questions-réponses et que nous ayons parlé avec courage de la révolution, de l’Intifada, du socialisme et de l’anti-establishment lui a prouvé que nous sommes vraiment sérieux et que nous engageons la lutte aujourd’hui !