Le Conseil fédéral impose sa stratégie de contamination et supprime irresponsablement les mesures sanitaires. Il s’agit ainsi de protéger « l’économie », c’est-à-dire les profits des entreprises et des riches.
Sur Twitter, le PS appelle cela « un cap raisonnable face au Covid ». En d’autres termes, le seul parti traditionnel des salariés de Suisse défend cette politique criminelle de pandémie.
Cela démontre que : Aucune politique de gauche n’est possible au Conseil fédéral ! Le fait que Berset mène une politique bourgeoise au nom du PS et que la direction du PS autour de Meyer&Wermuth la soutienne est nuisible pour les salariés. En effet, cela fait passer la ligne pro-capitaliste pour une ligne sans aucune alternative.
C’est à juste titre que des milliers de personnes (voire beaucoup plus) se sont indignées à l’intérieur et à l’extérieur du PS. Sur Twitter, c’est un véritable « shitstorm » qui a éclaté. Nous voulons de la résistance contre le Conseil fédéral ! Tu veux soutenir la lutte pour un PS socialiste des salariés ?
« Omicron avec vaccination, c’est plutôt comme des refroidissements » affirme le conseiller fédéral Alain Berset. Depuis le début de la pandémie, le Conseil fédéral prend des mesures totalement insuffisantes et les justifie en banalisant systématiquement le Covid.
La vérité est que le Conseil fédéral ne veut pas se permettre de lutter sérieusement contre la pandémie. Il serait tout à fait possible de doubler le salaire des soignants, de récupérer une grande partie des 35% de personnes qui ont quitté les soins et de mettre fin à l’état d’urgence des soins pratiquement du jour au lendemain. Il serait tout à fait possible d’augmenter massivement les capacités de test. Il serait possible d’exproprier les immeubles spéculatifs vides et de réduire presque immédiatement de moitié la taille des classes. L’industrie pharmaceutique doit être nationalisée afin de pouvoir atteindre efficacement une couverture vaccinale globale.
Toutes ces mesures (et bien d’autres) sont urgentes – depuis deux ans ! Mais, pour cela, le Conseil fédéral devrait puiser profondément dans le porte-monnaie des grandes entreprises et s’attaquer à la propriété privée capitaliste, ce qui n’est manifestement pas une option. La logique capitaliste empêche de prendre les mesures nécessaires dans l’intérêt de la population.
La gestion du variant Omicron et de deux années de pandémie le montrent clairement : le gouvernement – le Conseil fédéral – défend le système de profit des capitalistes. Il est prêt à sacrifier la santé et la vie de la population salariée pour les profits d’une poignée de super-riches. Un tel gouvernement de capitalistes ne peut pas être capable de résoudre la crise sanitaire et sociale.
Nous ne pouvons en tirer qu’une seule conclusion cohérente : ce gouvernement capitaliste doit partir. Nous avons besoin d’un gouvernement ouvrier qui place la santé au-dessus des profits. La pandémie ne se résoudra pas d’elle-même – nous devons nous battre dès maintenant pour un gouvernement qui soit prêt à mettre en œuvre les revendications mentionnées ci-dessus.
Aucune politique de gauche n’est possible au Conseil fédéral ! Le Conseil fédéral est une institution bourgeoise qui a pour mission de défendre les intérêts de la bourgeoisie. La classe ouvrière doit rompre avec le Conseil fédéral afin de pouvoir lutter pour ses intérêts.
Le PS, avec les conseillers fédéraux Berset et Sommaruga, fait partie intégrante de ce gouvernement anti-salarié. Alain Berset est même le cerveau et le visage de la politique de pandémie. En deux ans de pandémie, Berset et Sommaruga ont prouvé à pratiquement chaque instant qu’ils n’étaient pas les représentants des salariés, mais qu’ils défendaient les intérêts capitalistes. Il est préjudiciable à la classe ouvrière qu’Alain Berset mène une politique capitaliste au nom du PS (le seul parti traditionnel de la classe ouvrière dans le pays). En effet, cela permet de présenter la ligne pro-capitaliste comme étant sans alternative.
C’est précisément la tâche du dénommé gouvernement de concordance suisse : la direction du PS est intégrée au Conseil fédéral afin de garantir ce qui semble être un « bon compromis suisse ». Comme le montre la pandémie, cela signifie que les intérêts de la classe ouvrière sont systématiquement subordonnés à ceux des capitalistes.
Le PS doit tirer les conclusions nécessaires face à cette situation :
Europe — de Emanuel Tomaselli, ICR Autriche — 16. 11. 2024
Amérique du nord — de la rédaction — 13. 11. 2024
Europe — de Jack Halinski-Fitzpatrick, marxist.com — 11. 11. 2024